DAKAR BY BUS

Tribulations du transport en commun

Ce sont les nouveaux cars de transports en commun qui circulent en ce moment dans la capitale avec comme principale mission de desservir le centre-ville. De couleur bleu et blanc, ces bus circulent depuis 2001, grâce à la coopération indienne. Avec la mise en place de la société de transport en commun Senbus (ex Sotrac), actuellement plus de 400 bus de marque Tata et Volvo ont été entièrement réalisés à Thiès (région du Sénégal distant de quelques 70 km). Avec de nouveaux lieux de dessertes, ces bus constitués de 2 modèles de marque Tata 613 avec trente place assises et de marque Tata 1313 avec soixante places assises, faisaient la fierté des sénégalais en permettant aux populations de pouvoir circuler dans la capitale. Seulement ces bus ne sont pas du tout spacieux et n’offrent aucuns signes de modernité. Tous les jours les populations peinent à rallier la capitale, les bus sont insuffisants au regard du nombre de passagers et c’est un véritable calvaire de les prendre. Il faut souffrir pour faire un trajet, tellement la chaleur qui règne dans les bus (non climatisé) surtout en été n’est pas pour assurer un certain confort aux voyageurs. L’objectif de cette coopération avec les indiens c’est de pouvoir donner à moyen terme aux sénégalais, les moyens de fabriquer sur place des bus climatisés et la commercialisation de pièces de rechange, apprendre à pêcher en somme.
Il est vrai que ces bus indiens ont ravi presque tous les africains d’Abidjan à Kinshasa, ces modèles indiens sont utilisés, preuve de l’implantation des indiens en Afrique. Belle initiative du reste, mais il n’en demeure pas moins que de sérieux problèmes restent à résoudre à Dakar, notamment la voirie qui n’est pas des meilleures.
Depuis 2005 ces bus ne sont pas assurés – entre l’Etat et la société des avis divergent quant à la responsabilité de l’assurance – , fait déplorable pour la société et pour les usagers surtout en cas d’accident. La société a du mal à fonctionner surtout avec les récentes protestations du personnel, qui s’offusquaient contre le détournement de l’argent de la coopérative d’habitat de ses membres. Malgré les renforts de bus pour soulager la population dakaroise, la circulation est toujours nébuleuse, de sérieux problèmes persistent, à savoir l’insuffisance de voies secondaires pour désengorger la circulation, de couloirs dans la voirie uniquement réservés au bus. Même si des efforts sont entamés avec l’élargissement de la voirie au niveau de la corniche ouest, de la voie de dégagement nord ou VDN et de Bel Air, le transport reste toujours un épineux problème. Les arrêts de bus sont dépourvus de panneaux avec des horaires – impossible de savoir à quelle heure arrive le bus dans une station – et on a du mal à les voir, tellement ils sont parfois invisibles – , pas d’aménagements pour les usagers, pas de bancs pour s’abriter en cas de pluies ou d’intempéries, rien de moderne dans les infrastructures. En tout cas si l’on n’est pas sûr de l’heure à laquelle va arriver le bus, il sera difficile d’être à temps pour un rendez-vous quelconque. En attendant vous pouvez toujours consulter le site Internet : http://www.demdikk.com/ pour de plus amples informations.

Version imprimable | Actualités | Le Vendredi 03/08/2007 | 0 commentaires