Remaniement ministériel

A quand le bout du tunnel...

29 ministres pour le gouvernement du Sénégal dirigé par M. Hadjibou Soumaré, telle est la nouvelle équipe chargée de soulager les gorgorlus sénégalais qui n'en peuvent plus. Entre la marche contre la faim initiée par l'association des consommateurs du Sénégal et l'union nationale des consommateurs du Sénégal, auquelle s'étaient associés, les leaders de l'opposition, les grèves dans l'éducation nationale le malaise s'accentue de plus en plus. Cette situation s'explique t-elle par la hausse du prix du pétrole qui rejaillit sur les pays pauvres ou est-elle une faillite des politiques? la question reste posée même si le président de la république accélère les chantiers ( construction de nouvelles voiries, projets de dessertes de la capitale etc.). Il est vrai que jamais de mémoire de sénégalais, le pays n'avait connu une telle transformation avec l'embellissement de la corniche ouest et la construction du canal de Soumbédioune parmi d'autres initiatives comme le projet des bâteaux-taxis qui vont démarrer en juillet. Ce que l'on pourrait reprocher au président ce n'est pas la situation actuelle du pays qui malgré les difficultés est commune à plusieurs pays sous-développés mais le fait d'avoir élargi sa base en intégrant des politiciens qui ont vite fait de retourner leurs vestes. L'entrisme à la sénégalaise est le problème fondamental qui mine la démocratie sénégalaise. C'est une tactique politicienne me diriez-vous mais elle est immorale pour un peuple affamé qui ne peut plus entendre les promesses à long terme. Le discours des politiciens est complètement en décalage de la réalité sociale qui depuis l'alternance en 2000, attend les retombées de ses différentes sacrifices. En ce jour d'anniversaire  de l'indépendance du Sénégal, il est temps pour le peuple sénégalais de savourer le minimum de plaisir, à savoir du travail pour les jeunes, des logements et surtout un avenir malgré les difficultés conjoncturelles. Tout le malaise  du Sénégal est supportable dans la mesure où , il touche l'ensemble des pays africains mais la politique du copinage pour s'assurer une base ou pour avoir des intérêts inavoués est insupportable. Y- a- t- il une opposition au Sénégal serait-on tenter de se demander ? Les opposants d'hier chantent les louanges du parti au pouvoir et s'alignent sur le courant présidentiel, peu importe le poids de leur électorat, il suffit d'apporter sa contribution et les plus résistants sont relégués aux oubliettes, broyés par la machine politique. Heureusement que cela ne concerne pas la majorité des opposants, ceux qui ont rejoint la mouvance présidentielle ont trahit en premier le pacte social du "sopi" (changement en wolof, langue nationale).Le côté social n'est guère reluisant ave la chéreté de la vie, l'école sénégalaise est paralysée actuellement pas des grèves et le spectre de l'année blanche est plus que jamais présent.

Version imprimable | Actualités | Le Vendredi 04/04/2008 | 0 commentaires